Ecologie politique : « Cessons la bataille picrocholine du plus vert que vert »

Pour poursuivre sur leur lancée des européennes, où ils ont recueilli 13,4 % des suffrages, et préparer les municipales de 2020, les écologistes doivent accepter les alliances avec d’autres partis, estime la politiste Lucile Schmid dans une tribune au « Monde ».

Peut-on installer l’écologie dans le paysage politique en France à partir du score de 13,4 % réalisé par la liste conduite par Yannick Jadot aux élections européennes ? La bonne surprise du 26 mai pose plusieurs questions que les appels à l’unité des écologistes ne suffisent pas à résoudre.

D’abord, ne pas confondre écologie politique et parti politique écologiste. Deux partis politiques seulement se sont présentés avec une ligne d’écologie indépendante, Europe écologie-Les Verts (EELV) et Urgence écologie, auxquels on peut ajouter dans une certaine mesure, le Parti animaliste. Mais les projets portés par les listes Place publique, Génération.s, celle de la France insoumise et même du Parti communiste donnaient aussi à l’écologie une vraie importance. La ligne indépendante d’EELV a été payante. Mais elle est en trompe-l’œil.