La Foire d’art de Bruxelles, légère comme une comédie musicale

« C’est platement figuratif ! Toi tu es spirituelle mon amour ». A la Brussels Art Fair (Brafa), il y a les deux, et bien plus encore. La Foire d’art de Bruxelles semble ainsi rendre hommage à Michel Legrand, Jacques Demy et leurs Demoiselles de Rochefort. En fait, les invités de cette 64e édition étaient les artistes britanniques Gilbert & George.

Ils ont apporté aux journées professionnelles une touche bienvenue de doux délire, déambulant presque en dansant dans les allées, sous le regard bienveillant des Bruxellois d’origine comme d’adoption, qui ne détestent pas l’humour et la fantaisie. Et se souviennent que les artistes sont des princes : il n’est que de voir, dans l’espace dévolu par la foire à la Fondation Roi-Baudoin, l’épée offerte jadis à Pierre Paul Rubens par Charles Ier d’Angleterre.

Elle est joyeuse et variée comme une comédie musicale, cette foire. Légère aussi, si on la compare à d’autres généralistes comme elle, la Biennale des antiquaires de Paris ou la Tefaf de Maastricht. C’est peut-être à cette dernière qu’elle ressemble le plus, à trois exceptions près. A Maastricht, les prix sont beaucoup plus élevés, la clientèle plus âgée et l’histoire de l’art est soigneusement rangée par genres et par périodes.