Theresa May, un avenir en pointillé

« Rien n’a changé. » Theresa May est célèbre pour cette phrase prononcée, en pleine campagne des législatives de 2017, pour tenter de masquer une brutale volte-face gouvernementale sur une mesure sociale impopulaire. Mercredi 16 janvier, au lendemain du spectaculaire rejet par les députés britanniques de l’accord de divorce qu’elle a négocié avec l’Union européenne (UE), la première ministre a de nouveau tenté de nier la réalité, celle de sa débâcle.

« Oui, nous continuerons à travailler pour mettre en œuvre la promesse solennelle faite aux gens de ce pays de mettre en œuvre les résultats du référendum, et de quitter l’UE », a-t-elle répété, comme si de rien n’était, dans la soirée, à la Chambre des communes, où venait d’être rejetée la motion de défiance déposée contre elle par l’opposition travailliste. Ce vote, en écartant pour le moment l’hypothèse d’élections législatives anticipées souhaitées par le Labour, ouvre des perspectives nouvelles : un report et un réaménagement du Brexit, voire un second référendum.