Pour Cesare Battisti, la fin de près de quarante ans de cavale, de Rome à la Bolivie

L’ancien membre des Prolétaires armés pour le communisme dans les années 1970, condamné en Italie pour quatre meurtres, a été renvoyé directement dans son pays après avoir été arrêté dimanche.
Il s’est livré sans résistance, comme un homme usé, résigné à affronter son passé marqué par près de quarante ans de cavale, de nuits sans sommeil, d’emprisonnements entrecoupés de fuites rocambolesques et d’exil précaire. Après avoir transité par le Mexique, la France, puis le Brésil, c’est à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie, que l’ancien activiste d’extrême gauche, Cesare Battisti, 64 ans, a été appréhendé, dans la soirée du samedi 12 janvier. A en croire une source proche des forces de l’ordre citée par l’Agence France-presse (AFP), l’Italien doté d’une petite barbe et de lunettes noires était ivre et n’avait en poche qu’une poignée de bolivianos, la monnaie locale.